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La retraite quand on est freelance

Publié par Nicolas Metivier le 26 mai 2021

Le statut de freelance est aujourd’hui de plus en plus sollicité en raison des facilités qu’il offre à chacun. L’autonomie permise dans la gestion de son activité, tout comme la liberté acquise dans l’organisation de son travail sont autant de motifs qui poussent de plus en plus de personnes, chaque année, à devenir autoentrepreneur. Toutefois, ce statut est aussi la source de certaines inquiétudes. Celles-ci sont essentiellement liées à la nouveauté du régime en question (qui a été créé en 2008), et à sa grande flexibilité. Parmi ces interrogations, le sujet, crucial, de la retraite. Si les autoentrepreneurs ont, fort heureusement, droit à la retraite, il reste à savoir les conditions pour en bénéficier. L’essentiel à connaître est développé dans cet article.

À quelle caisse de retraite l’autoentrepreneur cotise-t-il ?

Au même titre que les salariés ou les fonctionnaires, l’autoentrepreneur cotise pour sa retraite auprès d’une caisse. Cette dernière, toutefois, est bien spécifique. Elle dépend du type d’activité exercée par le freelance. Pour les artisans, les commerçants et les professions libérales non règlementées, la caisse de retraite est la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Lorsque l’activité de freelance concerne une profession libérale réglementée, c’est la Caisse Interprofessionnelle des Professions libérales (CIPAV). Pour être rattaché à une caisse de retraite, l’autoentrepreneur n’a aucune démarche spécifique à effectuer. C’est l’URSAFF qui se charge automatiquement de l’affiliation au moment de son enregistrement.

Comment sont validés les trimestres en freelance ?

Quelle que soit la profession exercée, pour avoir une retraite il faut valider des trimestres. Dans le cadre du régime autoentrepreneurial, cette validation dépend du chiffre d’affaire déclaré. Pour rappel : le freelance déclare mensuellement ou trimestriellement son chiffre d’affaire, directement sur le site de l’URSAFF. Au moment de sa déclaration, l’autoentrepreneur paie des charges sociales. Dans ces charges, sont notamment comprises l’assurance maladie, la CSG et, donc, la retraite. Vous l’aurez compris : le montant de votre retraite dépend du chiffre d’affaire que vous obtenez chaque mois ou chaque trimestre. 

Attention, pour valider ses trimestres il faut impérativement atteindre un chiffre d’affaire minimal dans l’année. Ce seuil dépend du type d’activité, et est fixé légalement. Par exemple, pour un autoentrepreneur qui propose des prestations de services commerciales, un trimestre est validé à partir de 2 880 euros de chiffre d’affaire. Quatre trimestres nécessitent, quant à eux, 9 675 euros.

Comment est calculé la retraite de la microentreprise ?

Pour déterminer le montant de sa retraite, il importe, comme n’importe quelle autre activité, de valider l’ensemble de ses trimestres. Pour l’année 2021, il faut au moins 167 trimestres. Dès lors que les trimestres sont acquis, le montant annuel de la retraite peut être déterminé. Celui-ci se base sur la moyenne des trois derniers chiffres d’affaires déclarés sur une année. Cette moyenne fait ensuite l’objet d’un abattement, pouvant aller de 34% pour les prestations de services commerciales, artisanales et les professions libérales, jusqu’à 71% pour les activités commerciales. Le résultat obtenu est ensuite divisé par deux : vous avez alors le montant annuel auquel vous pouvez prétendre. 

Exemple (calcul du brut):

Sachant qu’il faut au moins 167 trimestres et en me basant sur un chiffre d’affaire annuel de 35000€, le calcul sera le suivant :
35000 x 50 % x 167/167 = 17500 €/an, soit 1458 € bruts par mois.

En fonction des montants de vos chiffres d’affaires déclarés, il peut donc être judicieux d’opter pour une retraite complémentaire.

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